LOGIS DU COLOMBIER

Le Colombier

XVIe siècle

Schiste et granit

A une question de son secrétaire lui demandant si les Clemenceau sont de l’Aubraie, Georges Clemenceau, ancien président du Conseil, répond : « Non, les Clemenceau sont de Mouchamps, vous ne connaissez pas le Colombier ? C’est le petit château de la famille ! » Les Clemenceau s’installent au Colombier à la fin du XVIIe siècle. La façade de cette gentilhommière d’un type très répandu en Poitou, et datant de l’époque Renaissance, est encadrée de deux échauguettes. Sur le côté, une grosse tour ronde surplombe le pont Clemenceau construit en 1885 par Benjamin Clemenceau, père de Georges Clemenceau.

CHATEAU DU PARC-SOUBISE

Le Parc-Soubise

Fin du XVIIIe siècle

Schiste et granit

D’abord fief des Lusignan, le Parc-Soubise passe ensuite aux Parthenay, dont il est la principale résidence en bas Poitou. La baronnie de Mouchamps s’étend sur Vendrennes et sur Saint-Hilaire-le-Vouhis, et fait du Parc une des seigneuries les plus riches du pays. La dernière des Parthenay, Catherine, élevée dans la religion réformée, est dans la province l’âme et le soutien des huguenots. Elle attire en ces lieux les beaux esprits de l’époque, dont le mathématicien Viète et même le futur Henri IV, à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle. En 1771, Pierre Bonfils, armateur et riche négociant de La Rochelle, devient seigneur du Parc-Soubise. Il rase l’ancien château et fait construire celui-ci dans le style de l’époque. C’est un grand corps de logis à la façade régulière dont seul le proche d’entrée atténue la sévérité des lignes, avec ses colonnes surmontées d’un blason. En janvier 1794 sont massacrées 200 personnes près du puits, par la colonne infernale de Lachenay qui incendie aussi le château.

CHAUSSéE de pierre

Rue de la Ville

XIXe siècle

Cette chaussée ou digue, très ancienne, a été construite pour dévier le cours du Petit Lay et alimenter ainsi le moulin à eau de la ville. Elle a longtemps servi de lavoir aux lingères du bourg avant la construction du lavoir municipal. Le moulin est utilisé avant la Révolution comme moulin banal par les seigneurs du château qui perçoivent des droits sur son fonctionnement. Vers 1930, il est transformé en minoterie ; celle-ci prospère jusque dans les années 1960.

TEMPLE PROTESTANT

Rue du Commandant-Guilbaud

Schiste et calcaire

1833

Le frontispice, « Eglise réformée de France », rappelle que le protestantisme s’est propagé au temps de la Réforme au XVIe siècle sous l’impulsion des seigneurs du Parc-Soubise. En 1628, un premier temple est construit au bourg de Mouchamps, si près de l’église que « l’on pouvait entendre les fidèles chanter les psaumes en français », comme en témoignent les archives paroissiales de Mouchamps. Détruit en vertu d’un arrêt rendu par le roi le 11 janvier 1683, sur les instances de l’évêque de Luçon, il ne sera reconstruit qu’en 1833. Depuis cette date, le culte y est célébré régulièrement par un pasteur résidant dans la commune.

CIMETIERE PROTESTANT

Moulin-aux-Draps

XIXe siècle

Granit et schiste

Après la révocation de l’édit de Nantes en 1685, le temple et le cimetière protestants sont démolis et rasés. Les protestants sont donc contraints d’ensevelir leurs morts dans leurs jardins ou dans leurs terres, de nuit. Même si la Révolution accorde aux pratiquants de chaque culte un lieu d’inhumation particulier, l’habitude est prise et se perpétue dans les familles protestantes. Parmi les nombreux cimetières privés que compte Mouchamps au XIXe siècle, celui de la famille Sarrazin de La Bonnière est un des mieux conservés. Il renferme la tombe de Benjamin Sarrazin, érudit local et auteur d’une monographie sur la commune en 1922.

CHATEAU MASSON

Rue du Commandant-Guilbaud

1851

Schiste et calcaire

Construit par Louis Casimir Masson, propriétaire et ancien maire de 1838 à 1842, ce château se présente sous la forme d’un corps rectangulaire dominé par un pavillon central en saillie et encadré par deux tours au toit en poivrière. Dans le vestibule, un escalier de pierre blanche est soutenu par deux colonnes recouvertes de stuc, réalisées par des ouvriers italiens de M. Massini d’Angers.

FONTAINE

Rue de la Poterne

1861

Schiste

Autrefois à proximité d’un chemin conduisant au bas du bourg, cette fontaine se présente sous la forme d’un bassin rectangulaire de 5 mètres de long et de 3,70 mètres de large, protégé par une très belle voûte en schiste. Une petite niche à l’entourage de brique est creusée sur sa face avant. Les autres murs sont enterrés. Quelques marches permettent d’accéder au bassin. Une pierre en calcaire porte l’inscription : « M B *** 1861 ». Elle nous livre le nom de ses propriétaires, Louis Parfait Bouin et son épouse Bonne Merveilleux, qui habitaient le château voisin de La Feuilletrie.

DEPENDANCES DU CHATEAU DE LA BOBINIERE

Château de La Bobinière

De 1893 à 1901

Brique, tuffeau et schiste

A la fin du XIXe siècle, Ernest Masson et Nelly Deladouespe rasent l’ancien logis de La Bobinière pour y construire un château plus confortable. En 1892, le propriétaire, très attaché à l’évolution de l’agriculture dans sa région et fondateur de plusieurs syndicats agricoles, manifeste cet intérêt dans les dépendances de son château. Volumes, matériaux utilisés et disposition des bâtiments constituent le parfait exemple d’une ferme modèle.

TOMBES DES CLEMENCEAU

Bois du Colombier

Fin du XIXe et XXe siècles

Fer

Le 16 avril 1922, le conseil municipal délibère sur la donation de la famille Clemenceau, à la commune, du petit bois du Colombier. L’ancien président du Conseil souhaite être enterré là, près de son père qui y repose depuis 1897. Le 25 novembre 1929, après son décès à Paris, Clemenceau est enterré au Colombier « sans manifestation, ni invitation, ni cérémonie », suivant les termes de son testament. Seule la stèle de Minerve, réalisée par le sculpteur Sicard et installée par Clemenceau, domine les deux tombes.

ANCIENNE ENTREPRISE DEVERTEUIL

Rue du Beignon

1912

Brique, schiste et calcaire

Ces hauts bâtiments, ces ouvertures avec encadrements de brique et ces toits d’ardoise sont les témoins de la première « usine » de Mouchamps. Léon Deverteuil, maire de 1908 à 1929, y installe une usine électrique, à laquelle il adjoint une minoterie à cylindres et une importante scierie au lieu-dit Le Beignon, près de la voie ferrée en chantier. Au recensement de 1931, 18 personnes y sont employées. A cette date, cette installation électrique fournit du courant à de nombreux habitants du bourg qui sont ainsi parmi les premiers Vendéens à bénéficier de la fée électricité.

ANCIENNE GARE

Rue du Stade

1913

Schiste et calcaire

C’est le 27 juillet 1914 que la gare de Mouchamps, desservant la ligne Fontenay-le-Comte – Cholet, est ouverte. Les premiers voyageurs sont les soldats mobilisés pour la Première Guerre mondiale. Fermée dans les années 1950, la gare présente l’architecture typique des gares de la région. On reconnaît le bâtiment des voyageurs. Le hangar à marchandises sert aujourd’hui de vestiaires à la salle de sports. La commune conserve de nombreuses traces de l’ancienne ligne, dont le viaduc à une arche de Courgeon qui enjambe le Petit Lay.

BANNIERES DES FANFARES

Mairie

1925

Tissu

L’histoire spécifique de Mouchamps est marquée par le voisinage des deux communautés catholique et protestante. Dès la fin du XIXe siècle, protestants et républicains créent la Jeunesse laïque. Au début du XXe siècle, chaque « camp » bâtit sa salle de spectacle : la salle des fêtes pour les laïcs, le patronage Saint-Joseph pour les catholiques. En 1925, c’est la création des deux fanfares, évoquées par ces bannières.

LAVOIR

Rue du Beignon

1925

Parpaing, ciment et bois

Tardif dans sa construction, ce lavoir, qui fait appel aux matériaux modernes, témoigne du souci du bien public manifesté par le maire républicain de l’époque, Léon Deverteuil. Il est utilisé pendant une cinquantaine d’années. Les toits inclinés vers l’intérieur permettent de recueillir les eaux de pluie dans les deux bassins, l’un pour le décrassage et l’autre pour le lessivage. L’alimentation en eau est essentiellement assurée par une pompe puissante à partir du puits du Beignon, situé en contrebas à 200 mètres.

MONUMENT GUILBAUD

La Gare

1930

Sculpteurs : Jean et Joël Martel

Béton

Ce monument, œuvre de deux sculpteurs vendéens, est érigé pour l’enfant du pays, René Guilbaud, disparu dans les mers polaires. Brillant aviateur, il est placé, cette année-là, au service de l’explorateur norvégien, Amundsen, pour secourir le général Nobile, perdu au pôle Nord. Il part à bord de son hydravion, le Lathan 47, qui s’écrase en mer le 18 juin 1928. Cette sculpture représente un avion planté dans le sol avec le commandant Guilbaud au centre. Sur les ailes est gravée l’histoire de l’aviateur.

CALVAIRE DU PARQUET

Place Clemenceau

1947

Pierre et métal

Depuis le XVIIe siècle, plusieurs croix se sont succédées à ce même endroit. Au printemps de 1638 « fut plantée et érigée une belle croix avec les mystères de la Passion en la place publique du bourg près des halles », comme en témoignent les archives municipales de Mouchamps. Relevée plusieurs fois au cours des siècles – en 1749, 1806, 1821, 1847 -, la croix d’aujourd’hui date de la mission de 1947.

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